Poèmes Divers

Je voudrais te dire
 
Je voudrais te dire… des mots légers
Aussi légers qu’une bulle de savon…
Je voudrais te dire… des mots simples
Aussi simples que l’eau pure d’une source
Je voudrais te dire… des mots doux
Aussi doux que le miel de l’abeille…
Je voudrais te dire… des mots violents
Aussi violents qu’un orage…
Je voudrais te dire… des mots fous
Aussi fous que les battements de mon cœur…
Je voudrais te dire, tout simplement : « Je t’aime »

Ton amour qui m'attend

Ce qui se passera de l'autre côté
quand tout pour moi
aura basculé dans l'éternité,
je ne le sais pas.
Je crois, je crois seulement
qu'un AMOUR m'attend.
Je sais pourtant qu'alors il me faudra faire,
pauvre et sans poids,
le bilan de moi.
Mais ne pensez pas que je désespère.
Je crois, je crois tellement
qu'un AMOUR m'attend !
Ne me parlez pas des gloires et louanges des bienheureux.
Et ne me dites rien non plus des anges.
Tout ce que Je peux, c'est croire,
croire obstinément qu'un AMOUR m'attend.
Maintenant mon heure est si proche et que dire ?
Oh ! mais sourire.
Ce que j'ai cru, je le croirai plus fort au pas de la mort.
C'est vers un AMOUR que je marche en m'en allant ;
C'est dans un AMOUR que je descends doucement.
Si je meurs, ne pleurez pas ;
c'est un AMOUR qui m'attend.
Si j'ai peur, et pourquoi pas ?
rappelez-moi simplement qu'un AMOUR, un AMOUR m'attend.
Il va m'ouvrir tout entière
à sa joie, à sa lumière.
oui, Père, je viens à Toi
dans le vent,
dont on ne sait ni d'où il vient ni où il va
vers ton AMOUR,
ton AMOUR qui m'attend.

Le Bateau qui s’en va…

Une des plus saisissantes images de la mort m’a toujours semblé être celle-ci :
Un bateau s’en va ; il quitte notre rive. Pour nous, qui sommes sur cette rive,
nous voyons les passagers du bateau qui nous quittent.
Et cela nous rend tristes.
Mais pour ceux de l’autre rive, quelle joie ! Car ils les voient arriver.
Et pour ceux qui sont partis, après la tristesse des adieux à ceux qu’ils aiment
et qui les aiment, quel bonheur de découvrir enfin ces horizons infinis…
horizons infiniment plus beaux que ce qu’ils ont laissé ici, sur notre rive !
Et voilà qu’en pensant au bonheur qui les attend, nous oublions notre peine,
et nous nous réjouissons de les savoir bientôt plus heureux qu’ici.
Notre rive, à nous qui pleurons, c’est la terre.
L’autre rive où ils appartiennent, c’est le ciel.
C’est ça la mort. Il n’y a pas de morts, mais des Vivants sur les deux rives.

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